PIERRE OZER

PIERRE OZER

Et si le pétrole cher était une bonne chose…

Cela fait bientôt deux ans que je croise régulièrement Catherine. Il ne pourrait en être autrement puisque nous habitons le même quartier, nos enfants vont à la même école et nous travaillons pour deux entreprises différentes situées à 200 mètres l'une de l'autre mais à … 60 kilomètres de notre domicile !

Plusieurs fois, je lui ai donc proposé de faire le trajet ensemble mais jamais elle n'avait répondu favorablement à mon invitation me rétorquant qu'elle savourait ces moments de calme hors du brouhaha des enfants ainsi que le plaisir de conduire vite et en sécurité au volant de son gros véhicule 4x4. Il est vrai que ma petite voiture au LPG n'offre pas un tel confort.

Mais il y a deux semaines, à mon grand étonnement, elle s'est déplacée chez moi et m'a demandé si ma proposition de co-voiturage tenait toujours. J'ai logiquement acquiescé. Sa surprise fut grande lorsque nous avons partagé les frais qu'elle a qualifiés de ridiculement faibles. Mais au-delà de l'évidence même, à savoir l'aspect financier ou environnemental de la chose, c'est plutôt le côté social que je retiendrai car Catherine est une personne charmante et que nous avons plusieurs intérêts communs. Donc, pour nous deux, et à contre-courant de tout ce qui se dit, nous considérons que le pétrole cher a, tout compte fait, été une bonne chose

Charlotte WILLEMS, La Meuse (Belgique), publié quelque part en octobre 2005.



26/06/2006
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