PIERRE OZER

PIERRE OZER

De la parole aux actes [Le Soir]

Le plaidoyer de M. Louis Michel (Le Soir, 27 décembre 2005) énumérant certaines mesures pour contrer le sous-développement en Afrique est le bienvenu. L'idée d'assister les onze pays Africains ne disposant pas d'une seule faculté de médecine est bien évidemment utile, sinon urgent. Mais cela sera-t-il suffisant? Au Niger, nation épargnée par la guerre, plus d'un enfant sur quatre n'atteint pas l'âge de cinq ans et près de deux femmes sur cent meurent en donnant la vie. Et cela fait des décennies que c'est comme cela. Ce pays fait toutefois partie des heureux élus qui abritent une faculté de médecine. Mais tout le système universitaire est miné par les «années blanches» qui se suivent et se ressemblent. Pour cette raison, il y a moins de 400 médecins au Niger pour une population dépassant les 13 millions d'habitants!

Une déclaration est une chose, un acte fort et concret en est une autre. Or, c'est cette timidité des mesures réelles qui explique pourquoi les fameux Objectifs du Millénaire pour le Développement ne seront pas atteints en Afrique subsaharienne.

 

Pierre OZER, Le Soir (Belgique), 5 janvier 2006.

 

 



22/06/2006
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