Pommes wallonnes pour environnement plus sain
Une campagne pour lutter contre l'effet de serre par des petits gestes quotidiens.
Trois, deux, un, partez ! Tous les enfants croquent dans leur pomme. Nous sommes à l'école de l'Envol de Faux-les-Tombes, dans la province de Namur. Lundi, comme dans 64 autres écoles de Wallonie, les élèves y ont mangé une pomme locale, pour diminuer l'impact en CO2 de leur collation. Une action plus que symbolique, alors qu'à quelques milliers de kilomètres de là, s'ouvre justement la conférence de Bali sur les changements climatiques. Cette action, lancée à l'initiative de l'assemblée des jeunes Wallons pour l'environnement, est la première d'une campagne baptisée "Effet de jeunes contre effet de serre" qui se déroulera tout au long de l'année. Celle-ci entend montrer aux plus jeunes comment de multiples gestes de la vie quotidienne permettent de diminuer considérablement l'émission de CO2 et donc de préserver l'environnement. En choisissant par exemple une pomme wallonne plutôt qu'une pomme du Cap, qu'il aura fallu transporter d'Afrique du Sud en utilisant beaucoup d'énergie. Un geste en apparence bien anodin et pourtant de plus en plus souvent oublié par le consommateur, à l'heure où la mondialisation nous offre des étalages internationaux dans les rayons des supermarchés. Avant de pouvoir croquer les bonnes pommes wallonnes à la récréation, des élèves de l'école de l'Envol ont joué quelques saynètes devant leurs camarades pour leur expliquer l'effet de serre. "Nous avons voulu donner un côté ludique à l'activité, explique Coline Duchesne de l'ASBL Green, qui coordonne l'assemblée des jeunes Wallons pour l'environnement. Parler d'environnement n'est pas forcément sérieux et ennuyant, on peut aussi en parler en s'amusant. En apprenant ces gestes tout simples, les enfants montrent aussi la voie à leurs parents", poursuit-t-elle. "De plus, on envoie un message aux scientifiques réunis à Bali. Même les enfants sont avec vous", a ajouté à la RTBF Pierre Ozer. Le spécialiste en changement climatique et membre du collectif Avion Rouge pour l'étiquetage du mode de transport sur les produits en magasin, participe activement à cette campagne.
Propos recueillis par Grégoire Comhaire. Paru dans La Libre Belgique (Belgique), 4 décembre 2007, p. 9.
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